Oui au pass vaccinal

Cher(e)s ami(e)s,

Depuis quelques semaines, l’épidémie a changé de nature et de dimension avec l’arrivée du variant Omicron. Les records de contaminations se suivent et on comptait, jeudi, 271 366 cas. 3 939 personnes sont en soins critiques, 24 154 sont hospitalisées. La situation en Essonne est particulièrement préoccupante puisque le taux d’incidence est largement supérieur à la moyenne nationale. Les services de réanimation essonniens sont saturés. La vague est bien là.

Même si nous ne savons pas tout encore sur ce variant, plusieurs données provenant de nos voisins en Europe sont rassurantes. Omicron serait deux à trois fois moins sévère que le variant Delta, bien qu’extrêmement contagieux. Il semble être moins menaçant pour les poumons, provoquerait moins de formes graves, moins de passage en réanimation et des hospitalisations un peu moins lourdes.

Néanmoins, s’il semble moins dangereux, Omicron s’engouffrera tout de même à l’hôpital du fait du nombre astronomique de contaminations.

C’est pourquoi le gouvernement a décidé, avant les vacances de Noël, d’adapter les règles en vigueur à cette nouvelle situation. Nous venons d’adopter, avec mes collègues parlementaires à l’Assemblée nationale, en seconde lecture, le projet de loi qui transforme notamment le pass sanitaire en pass vaccinal.

Pourquoi cette transformation en pass vaccinal ?

Parce que le vaccin protège. La dose de rappel de vaccin prévient près de 90% des formes graves d’Omicron. Il n’est donc pas étonnant de constater que l'essentiel des patients en réanimation en France ne sont pas vaccinés. Les autres personnes en soins critiques sont souvent des personnes immunodéprimées.

Près de cinq millions de Français ne sont toujours pas vaccinés. En transformant le pass sanitaire en pass vaccinal, nous voulons donc améliorer la couverture vaccinale des Français.

Nous assumons aussi de faire peser les contraintes sur les non-vaccinés. Avec ce texte, un test négatif ne suffira plus pour accéder aux activités de loisirs, se rendre dans les restaurants, les bars ou les transports publics interrégionaux. Seul le schéma vaccinal complet sera valable.

Enfin, le projet de loi prévoit aussi un durcissement des sanctions. La détention d'un faux pass sera passible de cinq ans d'emprisonnement et 75 000 euros d'amende. Présenter un pass appartenant à autrui ou transmettre à autrui un pass en vue de son utilisation frauduleuse sera puni d'une amende forfaitaire de 1 000 euros, contre 135 euros aujourd'hui.

Notre système de santé, nos soignants, tiendront bon grâce à la vaccination. Grâce au vaccin, nous vivons chaque jour un peu mieux avec le virus. Grâce au vaccin, nous réussissons à concilier une circulation épidémique très élevée avec des restrictions minimales. Cette loi permet d'éviter des mesures beaucoup plus restrictives comme des confinements ou couvre-feux.

Nous tiendrons bon, aussi, grâce à l’esprit de responsabilité manifesté depuis de début de la crise sanitaire par l’immense majorité de Français. La semaine des fêtes à elle seule est suffisamment parlante : près de 8 millions de personnes se sont faites tester préventivement pour protéger les autres. C’est considérable et c’est exemplaire.

Continuons de nous tester, continuons de respecter les gestes barrières et surtout, vaccinons-nous !

Bien à vous tous,
Marie Guévenoux
Députée de la 9ème circonscription de l’Essonne